On gouverne et on oublie le bas peuple !
Il y a un peu plus de deux semaines, on a célébré au Sénégal l’an 1 de Macky Sall à la tête du pays. A cette occasion, elles étaient nombreuses les voix qui se sont élevées pour manifester leur déception après cette année que vient de boucler le successeur de Me Abdoulaye Wade. Loin d’être élogieuse, elle a fait l’objet d’énormes critiques aussi bien d’opposants au pouvoir (ce qui est normal à mon avis) que de Sénégalais lambda. D’aucuns disaient même qu’on a passé toute cette année à parler et à polémiquer sur des sujets à priorité moindre. Et à titre d’exemple, ces derniers citent l’affaire des Biens mal acquis qui est loin de livrer ses derniers maux. Avec cette affaire, on a l’impression que les dirigeants du pays ont oublié qu’ils ont été élus pour sortir le Sénégal de la difficile situation dans laquelle il se trouve.
La traque des Biens mal acquis fait partie de la bonne gouvernance, me dira-t-on. Mais les priorités, elles, n’attendent pas. Elles sont encore là et deviennent de plus en plus pressantes. C’est bien beau de demander à ceux qui nous gouvernaient avant de rendre des comptes, mais on n’a pas besoin de tout ce tapage médiatique pour le faire. Comme pour donner raison à l’autre qui disait que les politiciens au Sénégal n’ont que leur langue, voilà qu’une autre affaire vient apporter sa dose de pollution…. à l’atmosphère. Celle portant sur le divorce entre Idrissa Seck, le leader de Rewmi et membre de la Coalition Benno Bokk Yaakar (au pouvoir) et Macky Sall. Depuis quelque temps, ce sujet est le plus débattu par nos politiques. Ils oublient encore que les Sénégalais ont d’autres préoccupations que d’écouter des querelles qui opposent des politiciens qui ne sont là que pour leurs propres intérêts.
Aujourd’hui, à la place des débats, le Sénégalais a besoin qu’on lui parle de la concrétisation de la baisse du prix des denrées de première nécessité, de la disponibilité à tout temps du gaz butane, de la fin des délestages, de la stabilité de l’école, entre autres priorités. Il ne demande que ça. Rien d’autres. Ce n’est pas par des discours qu’on nourrit un peuple. Les Sénégalais ont besoin du concret et de la concrétisation des «belles» promesses que Macky Sall leur avait faites durant tout le long de sa campagne électorale. Lui qui avait promis la rupture d’avec tout ce qui se faisait avec l’ancien régime. Une rupture toujours attendue par le peuple. Donc l’an 1 de Macky Sall vient de passer avec son lot de déceptions.
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